Docteur en médecine, chirurgien de la marine, arrive pour la première fois à Tahiti en février 1856, pour un séjour de trois ans et demi. Passionné de botanique, il parcourt en tout sens l’île de Tahiti, sur les hauts sommets et dans les vallées peu explorées. Il s’intéresse également aux plantes médicinales utilisées alors par les indigènes. Il rassembla la plus belle collection représentative de la flore de Tahiti, déposée en grande partie à l’herbier du Museum national d’Histoire naturelle de Paris. Il quitta Tahiti en août 1859, et emmena avec lui 43 plantes vivantes à destination de l’exposition Coloniale à Paris (Messager de Tahiti, 4 septembre 1859). Nadeaud s’était lié à une tahitienne, Rereao TAUFA, apparentée au chef du district de Tiarei. De cette union, naquit un fils, Temarii REREAO, dit Tetua Nadeaud (1860-1918).
Ayant étudié les plantes médicinales et parlant couramment le tahitien, il soutient à Montpellier en 1864, une thèse intitulée « Plantes usuelles des Tahitiens » afin d’obtenir le grade de Docteur en Médecine. En 1873, il publia les résultats de ses recherches botaniques dans « Enumération des plantes indigènes de l’île de Tahiti » qui est le seul document du 19è siècle qui couvre l’ensemble de la flore indigène de Tahiti. Il y décrit environ 50 nouveaux taxons. Revenu à Tahiti en mars 1896, il se fixe à Pare, quartier de Mamao comme médecin civil. Avec son fils Temarii qu’il n’a connu qu’à son retour à Tahiti, il continua ses explorations botaniques et fut le fondateur de la Société des excursionnistes. Une copie du « Journal » des promenades botaniques de son second séjour (1896-1898) à travers l’île est consultable à la bibliothèque de la Société des études océaniennes. Il meurt le 20 novembre 1898 à son domicile.
Remerciements aux consorts Rereao-Temarii-Nadeaud (Michel Chonvan).